jueves, 14 de marzo de 2024

FRONTIÈRES



 - La nourriture n'est pas mauvaise dans cette gargote – l’avocat de Donostia Jon Galtzagorri a commenté à Manu Majors, l’avocat de Bilbao, alors qu'on leur servait du café et que leur client commun avait quitté la table pour répondre à un appel - mais le gars de la Parte Vieja a dû venir pour lui donner une touche de sa main sage…

- Si tu ne veux jamais aller dans son restaurant à Lasarte et  à Madrid parce que ce Catalan a insisté pour nous amener ici, que tu m'aurais emmené manger des tripes ou un ragoût, je te connais.

Le luxueux restaurant, à la romantique Casa Gallardo, est à moins de dix minutes à pied du bureau où ils s'étaient rencontrés le matin. Ils finissaient de manger lorsque le restaurant commença à se remplir. Le service professionnel n'avait pas apprécié la précipitation que donnèrent les trois convives, pendant le repas, un long voyage à travers la dégustation des délices qui composent leur menu, très long et très étroit, comme dirait San Mikel Corcuera Ulacia, mais ils l'avaient déjà terminé. Le client revint et sans se rasseoir et leur dit au revoir à tous les deux avec son efficacité prussienne et pas du tout méditerranéenne :

- Ils viennent me chercher pour m'emmener à l'aéroport, Xavier vient me chercher là-bas, nous allons à Rabat signer l'acte, puis nous dînerons avec les Koweïtiens à Londres et je vais dormir chez moi à Barcelone parce que demain je dois être là à 8 heures pour la décision finale sur l'arbitrage. Merci pour vos conseils avisés. Cela a déjà été payé et vous êtes invités à ce que vous voulez comme digestif mais vous n'avez en aucun cas besoin de répéter les verres. Adieu.

Le financier s'est retourné et les deux avocats basques ont dit au revoir au petit vide qu'il avait laissé. Un chauffeur gorille, du type militaire slave, l'attendait à la porte.

- Si j'avais dû prendre le petit-déjeuner avec les Qataris, je me serais arrêté aussi à Paris, je suppose - commenta Galtzagorri en attendant qu'on lui serve le Macallan 25 qu'il avait commandé pour ne pas baisser le niveau de ce qu'ils avaient mangé - , de toute façon, avec un jet privé, vous pouvez profiter et jeter un oeil aux soldes Galeries Lafayette et autres.

Manu Majors a demandé que la bouteille de Pingus soit finie dans son verre, avant de recevoir celle de Garvey sur la table, a haussé les sourcils et commenté :

- Ce que je ne sais pas, c'est si nos foies vont supporter cette routine de déplacements sur place, de rencontres "physiques", de contacts humains, de déjeuners de travail, de moments de convivialité "gagnant-gagnant"... ou si nous étions mieux lotis avec le télétravail et l’infusion en pantoufles, quand ces personnes prenaient des décisions plus froidement.

- Ce qui me fait avoir la flemme c'est la vie que mènent ces gens, ce sont les douanes dans les aéroports, même au sein de l'Union européenne, entrer et sortir des aéroports est pénible, et ces gars et ces garces sautent de l’un à l’autre dans une vie peu enviable . Je suppose qu'il porte des couches parce que je ne pense pas qu'il ait le temps de chier de toute la journée, il a ce visage constipé, donc.

- Comme dirait mon associé : "Les douanes c'est seulement pour les noirs, pour nous de l’Athletic pas du tout, on nous arrête pas." Et tu le sais bien, tu l'as dit à maintes reprises « Qui va soupçonner une magistrate de la cour d’apel ? »

- Le truc de ton partenaire a vieilli avec les Williams mais c'est comme ça, les vrais criminels sont ceux qui imposent des douanes à des gens qui n'en ont pas besoin, il va falloir encore promouvoir cette ONG « Douaniers sans frontières » que n'a jamais eu de succès.

Ils n'ont pas inutilement prolongé le repas et se sont dit au revoir au coin de la rue Ferraz, en marchant vers la Place d'Espagne, avec un souhait commun :

- Ne manquez pas l'Alsa (*) !


* Alsa est le Flexibus en Espagne.

lunes, 11 de marzo de 2024

LE PAPY DANS LE MIROIR

Aujourd'hui, j'ai 75 ans. Quand mon père a eu 75 ans, j'en avais 38, quand mon grand-père paternel - le maternel est décédé plus tôt - a eu 75 ans, j'en avais 16. Si je ne me regarde pas dans le miroir, je pense que je ressemble plus à Antxón à 16 ans qu'à Antxón à 38 ans. Mais le papy dans le miroir me dit non, je ressemble beaucoup à mon grand-père paternel ou à mon père lorsqu'ils ont atteint 75 ans.

Lorsqu'elle m'a vu sortir de la maison pour l'accompagner au travail, ma femme m'a dit que je ressemblais à "l'Abbé Pierre", ce doit être à cause de la barbe "clochard" que j'avais encore ce matin - je l'ai rasée après -. À midi, pendant que nous mangions les artichauts et la txistorra que j'avais préparés, il m'a dit que sans barbe je parais plus jeune, je lui ai servi un verre de vin rouge, un excellent Pic Saint Loup.

Il y a 20 ans, j'enseignais mon cours de droit du travail à l'ESTE (Deusto Business School) lorsque les étudiants qui suivaient attentivement ce qui se passait sur leur téléphone, au lieu de mes savantes explications sur les innombrables et stupides réformes du Statut des Travailleurs, ont commencé à faire commentaires nerveux, jusqu'à ce qu'on interrompe mes brillantes paraboles pour crier "Des trains ont explosé à Madrid et il y a des milliers de morts".

Les silences et les mensonges du crétin moustachu et des maîtres de la désinformation qui étouffent encore aujourd’hui les cellules gris perle des citoyens espagnols se sont suivis. Vers 14 heures, mon fils aîné, qui vivait à Utrecht, m'a confirmé qu'il s'agissait d'un attentat d'Al Quaida mais j'ai continué à douter, plus parce que je connaissais la bêtise et l'esthétique de l'âme basque, un zéro entouré de menhirs, que parce que j'ai cru aux déclarations absurdes des porte-parole de ceux qui avaient déjà bombardé Guernica plusieurs années auparavant et quand j'ai entendu, face à la brigade putschiste et pisse-copie de Jota, le ridicule Jiménez et d'autres,  que s'est levée la petite voix, un peu type de pédé, - il ne portait pas encore de col-roulé Armani -, du porte-parole officiel du « hirurko » central de nos meurtriers ancestraux et indigènes, je n'avais aucun doute qu'ils, « les espagnols », nous escroquaient encore une fois, même si j'avais des doutes jusqu'à Samedi, peut-être à cause des nombreuses insistances du poulailler cacophonique que sont les média de diffusion - et non d'information - auquel nous avons accès. Je n'ai pas modifié mon vote, comme j'avais toujours voté par correspondance longtemps à l'avance, c'est un acte conseillé de voter par correspondance qui permet de suivre les campagnes électorales sans oreillettes. D’ailleurs, j’avait 55 ans.



EL ABUELO DEL ESPEJO

Hoy cumplo 75 años. Cuando mi padre cumplió 75 años, yo tenía 38, cuando mi abuelo paterno – el materno murió antes -, cumplió 75 años, yo tenía 16. Si no me miro al espejo, creo que me parezco más al Antxón de los 16 que al Antxón de los 38. pero el abuelo del espejo me dice que no que me parezco mucho a mi abuelo paterno o a mi padre cuando llegaron a los 75. 

Al verme salir de casa para acompañarle al trabajo, mi mujer me ha dicho que parezco el « Abbé Pierre », debe ser por la barba de « clochard » que aún tenía esta mañana – me la he afeitado después -. Al mediodía, mientras comíamos las alcachofas y la txistorra que yo había preparado, ha dicho que sin barba parezco más joven, le he servido un vaso de vino tinto, un Pic Saint Loup excelente.

Hace 20 años estaba dando mi clase de Derecho Laboral en la ESTE (Deusto Business School) cuando los alumnos que atentamente seguían lo que desfilaba por sus teléfonos, en vez de mis doctas explicaciones sobre las incontables y estúpidas reformas del Estatuto de los Trabajadores, empezaron a hacer comentarios nerviosos, hasta que uno interrumpió mis brillantes parábolas para gritar « Han estallado unos trenes en Madrid y hay miles de muertos ». 

Siguieron los silencios y las mentiras del cretino de bigotes y de los amos de la desinformación que ahoga las células gris perla de los ciudadanos españoles, aún hoy en día. Para las 14 horas mi hijo mayor, que vivía en Utrech, me confirmaba que era un atentado de Al Quaida pero yo seguía dudando, más por conocer la estupidez y la estética  del alma vasca, un cero rodeado de piedras enhiestas, que por creerme las patochadas de los voceros de quienes bombardearon ya Guernica muchos años antes y cuando oí que, frente a la brigada plumilla y brunete del Jota, del ridículo Jiménez y demás. se alzaba la vocecilla amariconada – aún no llevaba col-roulé de Armani -, del portavoz oficial del hirurko central de nuestros asesinos ancestrales y autóctonos, no tuve dudas de que "los españoles" nos estaban una vez más estafando, aunque tuve dudas hasta el sábado, quizá por tantas insistencias del gallinero cacofónico que son los medios de difusión – que no de información -, a los que tenemos acceso. No cambié mi voto, como siempre había votado por correo con mucha antelación, es un acto aconsejable votar por correo que permite seguir las campañas electorales sin audífonos. Tenía 55 años, por cierto.



 

jueves, 29 de febrero de 2024

ADUANAS

 - No se come mal en este figón – Jon Galtzagorri le comentó a Manu Majors mientras les servían el café y el cliente común de ambos se había alejado de la mesa para responder a una llamada -, pero ha tenido que venir el chico de la Parte Vieja a darle un toque de los suyos…

- Si nunca quieres ir a su restaurante de Lasarte y aquí, en Madrid, porque el catalán ha insistido en traernos, que tú me hubieras llevado a comer unos callos o un cocido, que te conozco.

De la oficina en que se habían reunido por la mañana hasta la romántica Casa Gallardo apenas hay diez minutos andando, estaban acabando de comer cuando empezaba a llenarse el lujoso restaurante, el profesional servicio no había apreciado las prisas que los tres comensales les dieron durante el largo recorrido por la degustación de las delicias que conforman su menú, larguísimo y muy estrecho, que diría San Mikel Corcuera Ulacia, pero ya lo habían acabado. El cliente regresó y de pie se despidió de ambos con su eficacia prusiana y nada mediterránea :

- Vienen a buscarme ya para llevarme al aeropuerto, Xavier me recoge allí, nos vamos a Rabat para la firma de la escritura, luego cenaremos algo con los kuwaitíes en Londres y voy a dormir a casa en Barcelona, que mañana tengo que estar allí a las 8 para lo de la decisión final sobre el arbitraje. Gracias por sus sabios consejos. Esto ya está pagado y están ustedes invitados a lo que quieran como digestivos pero no hace falta que repitan copas en ningún caso ¿Entendido ? Adiós.

El financiero se dio la vuelta y los dos abogados vascos se despidieron del vacío, pequeño, que había dejado. Un chófer gorila, tipo militar eslavo, le estaba esperando en la puerta.

- Si tuviera que desayunar con los cataríes hubiera parado en París también, supongo – comentó Galtzagorri esperando que le sirvieran el Macallan 25 que había pedido para no bajar el nivel de lo que habían comido -, total, con un jet privado, puedes aprovechar y darte una vuelta por las rebajas de Galeries Lafayette y tal.

Manu Majors pidió que le acabaran la botella de Pingus en su copa, antes de ponerle la de Garvey sobre la mesa, arqueó las cejas y comentó :

- Lo que no sé es si nuestros hígados van a aguantar esta rutina de los desplazamientos en el acto, las reuniones « físicas », el contacto humano, los almuerzos de trabajo, los momentos de convivialidad « win-win »… o si estábamos mejor con el teletrabajo y la infusión en zapatillas, cuando las decisiones esta gente las tomaba con más frialdad.

- A mi lo que me da pereza en la vida que lleva esta gente es lo de las aduanas de los aeropuertos, incluso dentro de la Unión Europea lo de entrar y salir de los aeropuertos es una pelmada, y estos tipos y tipas van saltando de uno a otro en un sinvivir  nada envidiable. Supongo que lleva pañales porque no creo que tenga tiempo para cagar en todo el día, así tiene esa cara de estreñido.

- Como dice mi socio « Las aduanas son solo para los negros, a los del Athlétic no nos paran ». Y tú lo sabes bien, lo has dicho muchas veces « ¿Quién va a sospechar de una magistrada de la audiencia provincial ? »

- Lo de tu socio se ha quedado viejo con los Williams pero es lo que hay, los delincuentes de verdad son los que ponen las aduanas a las gentes que no las necesitan, tendremos que promover de nuevo aquella ONG de « Aduaneros sin fronteras », manque éxito no tuvo nunca.

No prorrogaron innecesariamente la sobremesa y se despidieron en la esquina de la calle Ferraz, marchando hacia la Plaza de España, con un común deseo:

- ¡Que no pierdas el Alsa!


jueves, 22 de febrero de 2024

LOS TAMARINDOS

Los tamarindos sin hojas parecen esculturas contemporáneas desde la ventana. Valentín Garmendia Garmendia los observa allí abajo en la humedad que les envuelve, más allá, la barandilla separa el paseo de las aguas grises de la bahía, la luz del sol apenas penetra e Igueldo, la isla, Urgull e, incluso, el Ayuntamiento están como apagados. Le gusta tomarse el café, el termo lo ha conservado caliente, después de la vuelta por las bolsas del mundo que da todas las mañanas al levantarse, primero ha hablado con Hong Kong, su agente habla un inglés oscuro y entrecortado, luego con Singapur, un inglés fluido y solemne, y ha acabado, como siempre, con su banquero de Luxemburgo y su inglés elitista. No es un buen día, la caída de Tokio ha arrastrado los mercados financieros y ha perdido hoy prácticamente lo que ganó en la semana anterior, casi un millón de euros de valor en sus carteras de inversiones, sin embargo, ha mantenido la calma, solo ha ordenado una venta y ha mantenido sus posiciones, la semana que viene se recuperará con creces, Valentín Garmendia Garmendia tiene los gráficos en la cabeza y cree saber que la bajada de hoy es un retroceso para tomar impulso. Usando el ventanal como espejo se ajusta la corbata italiana al cuello y se alisa, es un gesto repetido infinitas veces al día, la chaqueta del traje, porque está ya vestido para ir al despacho y con sus corresponsales ha hablado en videoconferencia, solo el banquero luxemburgués y él llevaban chaqueta y corbata.

Es miércoles, le queda media hora para salir del apartamento y está solo, su mujer se ha debido de ir al cursillo de tenis o de golf o de pádel, los miércoles ella tiene un cursillo antes de las nueve y él tiene masaje a las quince y quince, después de comer ella se irá también, como cada miércoles, al bridge y él no irá al despacho, se quedará para el masaje.

Pone el teléfono móvil en modo avión, espera una llamada del obispo para un desayuno de trabajo y no quiere interrupciones mientras repasa alguna de sus series de diapositivas. Tiene posiblemente la colección más importante de Europa de diapositivas pornográficas, aunque hay un coleccionista belga que debe tener más, la colección particular de Valentín es de mejor calidad. El proyector tiene más de cuarenta años y sigue en un funcionamiento excelente, la pantalla igualmente es del más alto nivel técnico. Hoy escoge una pequeña serie en blanco y negro, « Fay Wray de Lezo y su King Kong donostiarra » reza la tarjeta de identificación con su cuidada letra. Las va pasando lentamente, saborea el golpeteo de impulso que hace pasar de una diapositiva a otra, le gusta ese ruido rítmico del que carecen las digitalizadas, por eso, cuando el autor decidió convertir sus fondos de archivo en soporte digital, le hizo una oferta, el capricho le salió caro pero mereció la pena. Nota la erección a pesar de que las ha visto muchas veces, esta erección le llena de optimismo para el masaje de después. Aunque le tiene que decir a la agente, que acompañará como siempre a la masajista hasta el portal, que es la última vez que quiere que venga esta ucraniana que va a cumplir dieciséis años y que tiene que presentarle una nueva ya, siempre una de quince a las quince y quince del miércoles y no una de dieciséis a las dieciséis y dieciséis, y además quiere una mulatita, ni una rubia angelical ni una negrita, la siguiente debe ser mulata que para eso él paga lo que paga. Por cierto, tiene que sacar dinero en efectivo de la caja fuerte del despacho, no sólo tiene que pagarle a la agente y darle una buena propina de despedida a la pequeña hada del Este, sino que ha prometido ayudar al fotógrafo en su desgracia actual, privado de libertad por causa de unas desagradecidas y de un malentendido judicial. Como decía su profesor en Deusto « Valentín huye lejos de los jueces y huye muy lejos de las juezas, que la envidia acaba dictando sentencia ».

Repasó su figura de gentleman en el espejo del hall antes de salir, todo correcto, y en cinco minutos, lo que tardaba de casa al despacho, ya podía atender las visitas con su profesionalidad y amabilidad tan apreciadas en Donostia, como de costumbre, un miércoles perfecto.

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Nota.- Creía que era innecesario repetir aquello de "cualquier parecido con la realidad es pura coincidencia" y demás advertencias, al publicar esta actualización de una vieja página que tenía escrita por ahí. Estaba equivocado, por eso lo digo expresamente: en esta entrada cualquier parecido con la realidad es pura coincidencia y los personajes y situaciones son de ficción en su totalidad ¿Tranquilo así Valentín Garmendia Garmendia?



 

domingo, 18 de febrero de 2024

KANT Y LA FOTOGRAFÍA ERÓTICA




Hace más de cien años, los publicistas de la época denominaron La Perla a la casa de baños erigida en el centro del arenal de la playa de La Concha, ahora se habla de Thalasso, nombre de un programa de televisión francés dedicado a viajes. Jon Galtzagorri piensa que no le gusta lo de “perla” y menos lo de “thalasso” mientras observa la resplandeciente bahía en el sol de invierno desde el ventanal con que cuentan las instalaciones. Ha saludado a algunas sirenas donostiarras que tomaron chocolate a la taza con el campechano y el balaceado cuando éstos eran niños y se bañaban en la playa de Ondarreta, entonces se vivía en blanco y negro, ahora se bañan todos los días del año, haga el tiempo que haga, en la playa de la Concha. La voz interior le dice que el paisaje en technicolor que contempla es irreal, está pintado por algún pintor hiperrealista de paleta cursi, no hace caso a la voz interior que últimamente le ha dado por hablarle de Kant, como el mes pasado le hablaba del asesinato de Unamuno en su casa de Salamanca. La voz interior se descontrola como un discurso radiofónico y fachosférico de radio de taxista madrileño; Galtzagorri se ha bajado en plena Castellana en más de una ocasión.


- Manuel Kant, que era un aburrido y un pelma y que vivió una vida aburrida y pelma, estoy seguro, este Kant nos dio lecciones de ética como aquella de que debemos decir siempre la verdad, incluso si la verdad nos causa problemas o nos hace perder algo que queremos ; mentir está mal porque implica tratar a los demás como medios para nuestros propios fines. Yo amo la verdad, la sinceridad en toda circunstancia pero me gustan los cuentos, las bromas, la poesía, el teatro… no tengo inconveniente en confesar públicamente que he mentido de forma impenitente desde mi más tierna infancia, desde que me sorprendieron con 3 años o así llevándome una jugosa mandarina de la caja expuesta en la tienda de ultramarinos de Jai Alai, la tienda de Salvador. Después de aquello no decidí hacerme abogado, ésa es otra historia, historia con muchas facetas, pocas de ellas sinceras.


Las sirenas donostiarras deben ser viudas, todas son mujeres, epidermis de neopreno pintado de colores varios que ocupan todas las plazas de la pequeña piscina de burbujas, Galtzagorri está húmedo de pie, abstraído en la secuencia interior de su relato.


- No sé por qué me acuerdo de Kant cuando veo textos sobre fotografía erótica donostiarra, últimamente he visto dos o tres sueltos sobre el más popular de los foteros de la ciudad balneario, la fotogenia de la ciudad ha debido propiciar que el número de excelentes profesionales de la imagen sea enorme en nuestro choco.


La imagen de la bahía tiene una saturación de color excesiva y Galtzagorri deja de seguir el vuelo de las gaviotas que juegan a bombardear las vidrieras con excrementos blancos de dieta de pescado. No es la dieta de Galtzagorri, sus abdominales distendidos sobre el elástico del bañador lo acreditan.


- El caso es que el deber de secreto profesional obliga al abogado a callar lo que conoce en el ejercicio de esta profesión, incluso aunque un cliente le haya estafado los honorarios y la única forma de cobrarlos sea contar lo que sabe del honorable ciudadano, mucho más a callar lo que se le ha pedido por quien puede pedirlo que no diga expresamente y con razón, porque decirlo causa unos daños enormes a víctimas de delitos impunes y no se sabe a quién puede beneficiar; la verdad, como la justicia y otros conceptos, ni siente ni padece.


La tripa de Galtzagorri no le deja ver más que las puntas de los dedos de los pies cuando mira hacia abajo, las uñas están blancas y demasiado largas, tenía que habérselas cortado en casa.


- Un ciudadano de este pequeño país pidió hace tiempo a otro abogado que contase lo que él le contaba en futuras publicaciones. « Para que tengas material para tus novelas » era su frase final en casi todas sus conversaciones, conversaciones total y absolutamente ajenas a la profesión de abogados de ambos y que se desarrollaban por las tabernas que frecuentaban.


Galtzagorri tenía que ir al podólogo de Eguía cuanto antes, no podía seguir criando champiñones en los dedos gordos, quizá tenía que arrancar todas y cada una de las uñas, se había descuidado mucho con los pies desde que acabó la temporada de excursiones montañeras.


- No sé si lo que se contaba era verdad, no sé si el que contaba llevaba la vida de Kant o la de Constant. Así que si lo habéis oído de mi boca o leído de mi pluma, ni vosotros ni yo sabemos la verdad de esas confesiones.


Parece que una segunda voz interior responde a la primera sin que Galtzagorri se altere. Repentinamente la piscina de burbujas se ha vaciado, Jon Galtzagorri aprovecha la ocasión para recuperar temperatura sentado en el jacuzzi sobre un chorro que le infla el bañador.


- Bajo secreto profesional un veterano y mecánico abogado contó lo estrictamente necesario procesalmente en su día a una persona obligada a guardar secreto también y que necesitaba herramientas para desbloquear el motor gripado de un asunto, asunto que quedó en marcha una vez que se le señaló dónde estaba el tornillo suelto de la maquinaria judicial y el sujeto se precipitó, verdaderamente se precipitó, a apretarlo a su modo y manera.


Como siempre, al poco rato de sentarse empezó a sentir ganas de mear, unas ganas inmensas, aunque Galtzagorri dudaba de que hubiera flúor en el agua que le rodeaba hasta la altura del diafragma optó por vaciar la vejiga en otro lugar.


- Las víctimas del delincuente, de la justicia, de su defensor gurú, del plumilla incombustible… tienen derecho estrictamente a la verdad judicial en nuestro sistema jurídico de derechos y deberes, es lo que hay nos guste o no. No tienen derecho a que se ponga en marcha el molino o el molinillo que ventee o revuelva cuaresmas y pasiones de hace mucho tiempo por mucho que paranoicos voceros se lo repitan. Es más de fiar el peor de los chamanes lakotas que el beyosu astur.


Los retretes de los balnearios, por muy limpios que estén, dan tirria siempre a Galtzagorri que piensa en ir un poco a la sauna después.





 

jueves, 15 de febrero de 2024

UNA DE ROMANOS


El plató está vacío, el plató del pequeño teatro es pequeño, más pequeño de lo que lógicamente tendría que ser si se mira el edificio desde fuera, pero el edificio tampoco estaba destinado a ser un teatro. Antes de que fuera abandonado y en desuso, el teatro había sido una fábrica de muebles, quizá habría que decir una pequeña fábrica de muebles pequeños como sillas y bancos pero quizá también hacían mesas y armarios o camas con baldaquino. Nadie recuerda y sabe lo que se hacía allí, un pabellón feo en medio de un bosquecillo que una de esas horribles urbanizaciones francesas había extrañamente respetado – otro día tenemos que hablar de los arquitectos franceses y su amor por extender « lo feo » por todo el territorio del país más bello del mundo -, porque, cuando un « teatrero », un hombre de teatro lo visitó abandonado y se dijo que, con la ayuda del alcalde, allí podía instalarse una compañía permanente de teatro y el alcalde hizo las gestiones para que el dueño de aquel inmovilizado lo alquilase por un precio simbólico a la compañía, el pabellón industrial eran cuatro paredes sólidas, un tejado menos sólido, puertas y ventanas emplazadas incoherentemente en las cuatro fachadas y muchas entradas y salidas de aire y agua por todas partes.  - otro día hablaremos del amor de los alcaldes franceses por la cultura que no tiene comparación alguna con el odio que se le tiene a la cultura en el sur de los montes pirineos -.


Hoy el teatro está vacío cuando llega Imanol Hiruntchiverry que ha entrado por la puerta principal y se ha dirigido al plató, sin tropezarse con el material de decorados y luces que está colocado o abandonado en el pasillo. Imanol ha llegado al cuadro de luces, ha encendido unas pocas, ha apagado la que velaba por el fantasma de Molière y ha observado que el suelo está lo suficientemente limpio para que los actores puedan ensayar descalzos.


Las sillas están apiladas contra la pared en un costado, a la derecha visto desde el público. Imanol coge una silla, la pone en el centro y se sienta con las fotocopias de los textos en las manos. En cada fotocopia está subrayado el nombre de un personaje. No ha pensado la distribución, su idea es ir repartiendo estos primeros libretos según vayan llegando. Así, cuando entran juntas las dos primeras actrices, entrega los que corresponden a Livia y a Cornelia. Livia es originaria de Guinea, allí alimentaba con su trabajo a 15 personas de su familia, atravesó su país, Mali,  Argelia, Túnez, Italia… nunca habla de su camino. Cornelia vino de Camerún por Tchad, Libia, Italia… Entre ellas hablan en francés fluidamente, a veces en volumen alto y con entonaciones melódicas.

- Ya falta poco ¿Cómo lo llevas? - dice Cornelia a Livia, después de saludar con dos besos a Imanol -.

- Me molesta un poco la rodilla pero se puede aguantar… - Livia se masajea la rodilla derecha - ¡Estos hijos de puta no han esperado nada! Y luego se quedan a la entrada fumando un porro para recuperarse del esfuerzo.

 - No iban a llevarte en parihuelas y no estás como para llamar a una ambulancia.

- Un poco de apoyo moral, al menos pero... ¿Qué se puede esperar de los hombres? - Livia continúa a protestar.

- El tuyo quería llamar al 112 y le has dicho que no, que no te pasaba nada.

- Y no me pasa nada, un golpe, un roto en el pantalón y un corte pequeño pero él no se ha quedado a hacerme compañía.

Imanol piensa que estas personas que han sobrevivido a travesías de sabanas, de selvas, de desiertos, de los peligrosos puertos de embarque, a las marejadas del Mediterráneo, a los senderos apenas transitables de los Alpes… estas personas pierden la coraza que les ha hecho  resistir sed, hambre, cansancio, enfermedades, golpes, heridas, violaciones, tratos degradantes y demás, al llegar a su objetivo, que ahora ya se han convertido en ciudadanas normales que se tropiezan en un bache de una acera urbana.

Aurelia, Agripina, Placidia y Lucrecia llegan antes de que Catulo decida que ya es hora de entrar y entre al teatro, cuando ha pasado más de una hora de la hora de la cita que Imanol les había fijado.