viernes, 3 de mayo de 2024

ARRABAL FERNANDO

Nuestro querido poeta y respetado sátrapa trascendente Fernando Arrabal tiene un corazón que late catorce veces por minuto o no y sus latidos sincopados marcan la agenda del poeta, nacido el 11 de agosto de 1932 en África, en Melilla. Entre angioplastias, tavis y visitas al hospital, ese corazón nos permite seguir la órbita de cometa cervantino, más que galáctico, de su trabajo vital de escritor, literato central del loco universo de los exiliados del poder de la inquisición española eterna.

La persona y el personaje están unidos por ese corazón que late en el filo del cuchillo cornicabra que amenaza con cerrarse y cercenar los dedos navajeros de quienes no conocíamos la persona y nos habíamos quedado con el personaje, con anécdota de ebriedad forzada incluida. Sabemos que será noticia y será lamento, hipócrita lamento de quienes han crecido arropados por los asesinos de su padre, de todos los padres asesinados insepultos de nuestras españas, ese paisaje sonoro de bocas de mierda que aúllan sandeces para oídos sandios todas las mañanas, ese paisaje escrito de quienes escriben como cagan en prensa digital o en lo que queda de la impresa por el salario que perciben en bonos de compra en los cortes ingleses tan madrileños, ese hipócrita lamento para los muertos que conforma el cocido madrileño de rosarios, santos, camisas azules, vieja guardia, alcázar que no se rinde ni falta que hace, ladrones del ibex, genoveses patibularios, legionarios de cristos resucitados todos los domingos, clubes de campo, majadas hondas, ayusas amancebadas con comecoños a comisión y demás avifauna que no corre peligro de extinción.

Bajo los escombros de Gernika, hay una mujer agonizante que oye a Fernando Arrabal cantar con su voz de adolescente de 13 años « Guernica’ko arbola », como cuando estuvo preso en Tolosa con los escolapios en aquel internado. Esa mujer es la que llorará sinceramente a su muerte.

Yo blasfemaré un mecaguendios, si estoy aquí para enterarme y no le he precedido en la oscuridad de la inexistencia, nada fuimos y nada seremos. No habrá lágrimas, supongo.

Su breve paso, como persona, por mi biografía… su breve y luminoso paso.

 

Notre poète bien-aimé et satrape transcendant respecté Fernando Arrabal a un cœur qui bat quatorze fois par minute ou non et ses battements syncopés marquent l'agenda du poète, né le 11 août 1932 en Afrique, à Melilla. Entre angioplasties, tavis et visites à l'hôpital, ce cœur nous permet de suivre l'orbite d'une comète cervantine, plus que galactique, de son œuvre vitale d'écrivain, écrivain central de l'univers fou des exilés du pouvoir de l'éternel inquisition espagnole. 
La personne et le personnage sont unis par ce cœur qui bat sur le tranchant du couteau canaille qui menace de fermer et de couper les doigts voyous de ceux d'entre nous qui ne connaissaient pas la personne et étaient restés avec le personnage, avec une anecdote de contrainte ivresse incluse.
Nous savons que ce sera une nouvelle et ce sera une lamentation, une lamentation hypocrite de ceux qui ont grandi nourris par les assassins de son père, de tous les pères assassinés non enterrés de nôtres Espagnes, de ce paysage sonore de bouches merdiques qui hurlent des bêtises chaque matin pour des idiotes oreilles, ce paysage écrit de ceux qui écrivent comme ils chient dans la presse numérique ou dans ce qui reste de la presse écrite pour le salaire qu'ils reçoivent en bons d'achat dans les galléries marchandes de Madrid, cette plainte hypocrite pour les morts qui compose le ragoût madrilène de chapelets, de saints, de chemises bleues, de vieille garde, de forteresse qui n'abandonne pas et n'a pas besoin de le faire, de voleurs en Bourse, de corsaires génois, de légionnaires des christs ressuscités tous les dimanches, de country clubs, de luxueuses bergeries, de soumises amantes des mangeurs de chattes sur commission et d'autres oiseaux qui ne courent pas de danger d'extinction. 
Sous les décombres de Gernika, il y a une mourante qui entend Fernando Arrabal chanter avec sa voix d'adolescent de 13 ans "Guernica'ko arbola", comme lorsqu'il était emprisonné à Tolosa avec les piaristes dans cet internat. Cette femme est celle qui pleurera sincèrement à sa mort.
Je blasphémerai un mechiendieu, si je suis là pour le découvrir et que je ne l'ai pas précédé dans les ténèbres de la non-existence, nous n'étions rien et nous ne serons rien. Il n'y aura pas de larmes, je suppose.
Son bref passage, en tant que personne, à travers ma biographie… son bref et lumineux passage.

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