Hola ¿Qué tal ?
Bonsoir.
Qu’est ce que je fais à Laval ? Je suis franpagnol, je suis basque.Qu’est ce que je fais à Laval ?
Pour tout dire... Est-ce que vous avez vu « Meurtres à Laval » ? Il y a une série française qui se passe beaucoup dans la télé basque et même beaucoup de fois le même épisode -ça, de passer le même épisode plusieurs fois, n’arrive jamais dans la télé française - : « Meurtres à…. »
Comme « Meurtres à Laval »? Une histoire d’un cadavre d’un tel Jacky Durand, cycliste et commentateur télé, qui apparaît au Manas ; le légiste Ambroise Pierce appelle son copain l’ancien douanier Henri Rousseau, actuellement procureur en Mayenne, et celui avec l’aide de la capitaine Alfrede Jarry, qui a un problème avec son adolescence passée à Cossé le Vivien, tous les deux ils vont faire face à une série de meurtres ubuesques jusqu’à que le criminel est trouvé à temps pour conclure l’épisode sur une connerie, stupide comme une connerie seule peut l’être. L’avez vos vu ? Il n’a pas été tourné encore…
- Florien, le maire, arrête de chercher le chaudron de Panoramix sous la place !! Arrête ! Il n’est pas là ! Et appelle France 3 pour qu’ils viennent tourner « Meurtres à Laval », putain !! Ils ont tourné « Meurtres au Saint Trou de Cul du Monde » et n’ont pas filmé « Meurtres à Laval ». Qu’est-ce que fait l’Office de Tourisme ?
Mon premier jour à Laval, octobre 2022, je vais à l’Office de Tourisme.
- Bonjour, je suis un touriste.
- Un touriste ! Eh ! Les filles ! Un touriste ! On a sauvé le bilan de 2022 ! Merci Monsieur le Touriste ! Merci !
J’ai failli m’en aller immédiatement. Tétanisé, je suis resté tétanisé. Quel enthousiasme !! Elles sont venues toutes me connaître.
- Un touriste, un touriste, UN TOURISTE, octobre et... un touriste.
Tétanisé, moi, tétanisé.
- Et qu’est-ce que voulez vous, monsieur le touriste ?
- Je voudrais faire du tourisme… si c’est possible, du tourisme à Laval, à la Mayenne… Est-ce qu’il y a une spécialité en Mayenne ?
- Une spécialité ?
- Oui, une spécialité gastronomique, quelque chose typique à déguster…
- Non.
Je regarde une par une à toutes les fonctionnaires de l’Office du Tourisme de Laval, Mayenne, Pays de la Loire… non, non, pas de spécialités en Mayenne.
- Les rillettes de Gorron ! Hein ! Les rillettes de Gorron ! Mais celles du Mans sont plus connues, alors si vous allez au Mans…
J’ai eu droit quand même à une tonne de prospects, triptyques, feuilles informatives qui étaient par là… pas mal pour l’information beaucoup mieux pour faire des filtres pour les joints… et on dit qu’il n’y a pas de spécialités en Mayenne.
Comme vous entendez, je suis franpagnol, es – pa – ñol… si franpagnol que Victoria Abril… Vous connaissez Victoria Abril, vous aimez quand elle parle français avec son accent e-xo-ti-que… bien je suis Victoria Abril mais je danse pire qu’elle et je chante pire qu’elle. Quel qu’un a écouté Victoria Abril chanter ? Moi, oui… Maintenant j’ai ces oreillettes.
Mais pour quoi je suis venu vivre à Laval ? C’est une question qu’on me pose presque tous les jours ?
- Un basque ici ? Mais qu’est-ce que vous faites en Mayenne ?
C’est une question que je me pose il-y-a 494 jours, 22 heures et 4 minutes Qu’est ce que je fais à Laval ?
Juanito Moreno est aussi franpagnol, vous connaissez tous cet acteur franpagnol, pas basque, vous l’avez vu dans Le Visiteurs, Les Visiteurs 2, les Visiteurs 3… mais, oui… il en avait marre de qu’on l’appelle Juanitó Moguenó et il est devenu Jean Reno dans le sud o Jean Gueno en Paris et alentours.
Moi, j’habitais à Biarritz, Biarritz côte basque, là-bas, dans le sud-ouest, 20 kilomètres de la frontière espagnole, la moitié d’habitants qu’à Laval, autant de touristes qu’au Mont Saint Michel les vacances d’été… tu sors de chez toi le matin pour chercher le pain et le journal et la masse t’en porte pisser dans les vagues, un million de personnes qui pissent dans la mer et se baignent « L’eau est plus chaude cet été »…
J’arrive à la boulangerie enfin et... la boulangerie n’existe pas, maintenant c’est un souvenirs basques « Venta Patxi » jambon de Bayonne et piment d’Espelette, je vais à la maison de la presse juste à coté, n’existe pas, c’est un souvenirs basques « Venta Amatxi » jambon de Bayonne et piment d’Espelette, je vais au psychiatre, il n’est pas, il-y-a « Venta Etxeberri » jambon de Bayonne et piment d’Espelette… j’en avais marre du tourisme, ras le bol, ça suffit… Laval, palindrome et tranquillité. Quand même je descends de temps en temps à Biarritz… je prends mon jambon de Bayonne, mon piment d’Espelette et je reviens.
Bien, selon mes études la moitié des français s’appellent Martinez et l’autre moitié a un ancêtre espagnol. Combien de Martinez il y a ici aujourd’hui ? … Les Martinez/autres sont chez eux avec ses tapas et ses chorizos et ses Riberas del Duero ; je traduis : tapas, choguizos, guibegas del duego.
Ne riez pas, mes chers enfants, Manuel Valls, Juan Lucas Melenchon, aussi sont franpagnols et le croque mitaine salue toujours : Hola, qué tal ?
Merci
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