Maravillas Lamberto avait 14 ans, une jeune fille navarraise de 14 ans, c'était août 1936. En Navarre le coup d'État des droites catholiques, monarchistes, financiers et militaires avait triomphé le 18 juillet. Il n’y avait pas eu de résistance, le mouvement carliste était enraciné en Navarre et les carlistes étaient contre la République. Quand même plus de 3.000 assassinés en la Navarre tombée aussitôt en zone « nacional ».
Cette nuit-là d’été, 2 gardes civils et 2 hommes de la même ville, Larraga, à 40 kilomètres de Pampelune, se sont présentés a la maison de la famille et ont crié pour qu'on ouvre la porte. Ils sont venus chercher son père, agriculteur possédant quelques terres, membre du syndicat socialiste UGT. Maravillas était l'aînée de trois filles et a demandé à pouvoir accompagner son père. Ils ont ri et ont chargé le père et la fille dans une camionnette. Ils les ont emmenés à la Mairie, où ils ont laissé le père attaché dans un coin pendant que tous les quatre violaient la fille, ses cris pouvaient être entendus dans la chaude nuit d'août de cette petite ville navarraise. Qui pouvait dormir ?
A l'aube, ils les ont remontés dans le camion et, après quelques kilomètres, ils les ont fait descendre au milieu de nulle part, là ils l'ont déshabillée à nouveau et l'ont violée une fois plus par terre, puis ils l'ont exécutée ainsi que son père. Ils ont laissé leurs cadavres là où ils étaient tombés, dans un champ sans cultives. Les chiens et les corbeaux ont mangé une partie de ses membres, certains voisins qui les ont découverts quelques jours plus tard n'ont pas pu les enterrer car ils étaient démembrés et décomposés, ils ont donc brûlé ses restes avec de l'essence.
C'était le 15 août 1936, fête de la Vierge Marie, les assassins de Maravillas se rendirent à la grand-messe dans l'église de la ville.
Josefina Lamberto, sœur de Maravillas, avait sept ans lorsque la mort est arrivée chez elle et ce texte est une transcription de ses souvenirs.
(Cristóbal Osinalde)
Fermin Balentzia, un chanteur navarrais, a écrit une chanson, comme je chante très mal, je récite ses paroles en français:
(Comme vous savez, les fascistes espagnols s’habillaient en bleu, aujourd’hui pas toujours)
La nuit les a vu entrer
C'étaient des hommes sans lumière
Ils sont venus en criant
ils étaient la mort bleue
L'escalier a craqué
quand tu es sorti
avec ton père pour partir
ta jeunesse de fille
Maravillas, Maravillas
fleurette de Larraga
coquelicot du chemin
Je te suivrai partout où tu iras
À Monreal, à Otsoportillo,
à Sartaguda à Santacara,
pour planter les fossés
de fleurs républicaines
Nous marcherons dans les rues
les lavoirs et les places
nous libérerons les pigeons,
ceux aux ailes rasées
La mort n'a pas pu
enterrer ton lendemain.
L’oubli ne peut pas peindre
non plus l'aquarelle de ton âme
Maravilas, Maravillas
fleurette de Larraga
coquelicot du chemin
Je te suivrai partout où tu iras
Maravillas Lamberto tenía 14 años, una niña navarra de 14 años, era agosto de 1936, en Navarra el golpe de estado de las derechas católicas, monárquica,s financieras y militares había triunfado. El carlismo estaba enracinado en Navarra y los carlistas estaban contra la República. Sin embargo, más de 3.000 asesinados en aquella Navarra caída tan rápido en zona “nacional”.
Aquella noche de verano, 2 guardias civiles y 2 hombres del mismo pueblo, Larraga, a 40 kilómetros de Pamplona, se presentaron en su casa y exigieron a gritos que se les abriera la puerta. Venían a buscar a su padre, un campesino con unas pocas tierras, miembro del sindicato socialista UGT. Maravillas era la mayor de 3 hijas y pidió que le dejaran acompañar a su padre. Ellos se rieron y montaron a padre e hija en una camioneta. Les llevaron al Ayuntamiento, donde dejaron atado al padre en un rincón mientras los cuatro violaban a la niña, sus gritos se oían en la noche de agosto de aquel pueblo navarro ¿Quié podía dormir en el pueblo?
l amanecer les montaron de nuevo en la camioneta y a unos kilómetros les hicieron bajar, en medio de ninguna parte, allí la desnudaron nuevamente y la volvieron a violar contra el suelo, luego la ejecutaron y también a su padre. Dejaron sus cuerpos muertos donde habían caído, en un campo sin cultivos. Los perros y los cuervos comieron parte de sus restos, unos vecinos que los descubrieron unos días más tarde no pudieron enterrarlos porque estaban descuartizados y descompuestos, así que quemaron sus restos con gasolina.
Era el 15 de agosto de 1936, fiesta de la Virgen María, los asesinos de Maravillas fueron a la misa mayor en la iglesia del pueblo.
Josefina Lamberto, hermana de Maravillas, tenía siete años cuando la muerte llegó a su casa y este texto es una transcripción de sus recuerdos.
(Cristóbal Osinalde)
Un cantante navarro, Fermín Balentzia, escribió una canción, como yo canto muy mal, recito su letra :
La noche los vio entrar
eran hombres sin luz
venían a todo gritar
eran la muerte azul
La escalera crujió
cuando salías tú
con tu padre a dejar
tu niña juventud
Maravillas, Maravillas
florecica de Larraga
amapola del camino
te seguiré donde vayas
A Monreal, a Otsoportillo,
a Sartaguda a Santacara,
para sembrar las cunetas
de flores republicanas
Pasearemos las calles
los lavaderos y plazas
liberaremos palomas,
las de las alas rapadas
La muerte no fue capaz
de sepultar tu mañana
ni podrá pintar de olvido
la acuarela de tu alma
Maravillas, Maravillas
florecica de Larraga
amapola del camino
te seguiré donde vayas
(Fermin Balentzia)
Notes pour ma participation à l’acte “Les enfants victimes des guerres”