martes, 31 de octubre de 2023

EST-CE L'ENNEMI?

Sur scène une petite table délabrée, un banc de fortune, sur la table un ancien appareil de téléphone… le soldat entre pendant qu’on entend des explosions, des rafales de tirs. Il s’assied et marque un numéro, au bout d’un moment il parle :



- Est-ce l'ennemi ?... Pourriez-vous arrêter la guerre un instant ?... Pourriez-vous arrêter la guerre un instant !!!!???

Maintenant, je vous écoute. Je voulais vous demander quelque chose…. Ça, non.

Vous aller avancer demain ? À quelle heure? Alors quand ? Dimanche... Mais à quelle heure? Ah ! A sept heures, à sept heures nous sommes tous couchés. Et ne pourriez vous pas avancer dans l'après-midi ? Après le foot ?

Oui, est-ce que vous viendrez beaucoup? Combien ? Wow !! Quels cons ! Je ne sais pas s'il y aura des balles pour autant de personnes. Eh bien, nous les tirons toutes et vous vous les partagez.

Hier, votre espion, Agustín, était ici, un petit, habillé en « Bécassine ». Il a pris les plans de la poudrière, qu'il les apporte car nous n'avons que ceux-là. Eh bien, faites-en une photocopie et renvoyez-les-nous. Oui, parce que maintenant on ne trouve plus la poivrière, la poudrière !! D'accord.

Et cela on pourrait arrêter la guerre pendant une heure ou deux ? Parce que notre canon est coincé … Le sergent… qui a passé la tête à l'intérieur pour faire une révision et n'arrive pas à la sortir. Il est vivant parce qu'on l'a entendu, il dit « sortez-moi d'ici » et nous avons essayé  avec du savon, mais ses cheveux deviennent blonds, mais il ne sort pas. Eh bien, c'est vrai, peut-être que tirer va le débloquer, cela ne nous était pas venu à l'esprit.

Eh bien, alors nous restons comme ça. D'accord, jusqu'à dimanche. Que vous  tuez bien !  Adieu !


Il raccroche et fait un nouveau appel


Est-ce l'usine d'armes ? Est-ce que M. Emilio, l'ingénieur, est là ? Qu’on veut lui parler ! De l'armée.

M. Emilio, je vous appelle au sujet d'une question de réclamation. C’est pour les six canons qu'on nous a envoyé hier, deux sont arrivés sans trou. Eh bien, nous tirons avec la balle de l'extérieur, c'est-à-dire qu'en même temps que l'un appuie sur la gâchette, un autre court avec la balle. Oui, mais il se fatigue et la laisse tomber... Bon, on ne sait pas où, parce qu'ils ne reviennent pas... Et vous ne vendez pas les trous en vrac ? Eh bien, envoyez-moi deux en paiement à la livraison, ou trois en cas de perte. D'accord.

Autre chose, le sous-marin, le sous marin que vous avez envoyé hier, bonne la couleur, mais il ne flotte pas. « Rien », nous l'avons jeté au fond de la mer après le repas et il n'est toujours pas remonté. En d'autres termes, c'était un navire. Wow ! il nous a fallu beaucoup de travail pour le couler... Bien sûr, mais avec quelque chose de ce prix-là, au moins envoyez une brochure ! …Non, envoyez-en un autre car celui-là sera tout  mouillé.

Et je voulais vous demander, comment vont les mitrailleuses ? Et si on en achète deux ? Nous n'en avons pas, nous utilisons un fusil ordinaire et un bègue tire avec, bien sûr, mais ce n'est pas pareil, ça ne tue pas pareil. 

Et nous n'avons pas de chars non plus, nous utilisons une twingo avec un nain et au lieu de tirer, il insulte. Bon, ça ne tue pas, mais ça démoralise. 

Et dans l'aviation, il nous reste un parachutiste, mais il n'est valable qu'une fois, car on les jette avec rien, pour économiser, comme ça.

Et nous n'avons pas non plus de cavalerie, nous apprenons aux plus abrutis à galoper, ils vont bien, ils donnent des coups de sabot maintenant et mangent du fourrage.

Bon, alors vous allez m'envoyer : deux missiles, l’un économique, un canon anti-aérien aussi, notez bien, oui, pour payer le total à la fin du mois. Et rien de plus, Ah ! Et des balles… assorties.

Eh bien, Ah ! Qu'est-ce que je voulais vous demander :Un militaire nommé Julito est-il allé là-bas pour acheter un avion ? C’est un dont le père est poissonnier, il a une sœur qui va se marier, il a un grain de beauté sur la hanche, en montant à droite. Oui ? Qu’il vient au téléphone, s’il vous plaît.

Julito, es-tu « assis » sur le cheval du capitaine ? Un cheval brun avec des mouches. Regarde dessous pour voir si tu l'as. Eh bien, apporte-le-lui, ils galopent tous ici et le capitaine court derrière.

Et que tu viens vite, on attend que toi pour avancer... Non ! Le commandant dit qu'on avance tous ensemble ou rien. 

C'est bon, on te réserve ton avancée et tu pourras ensuite avancer par tes propres moyens. Bien, à plus tard.

Oui, Oh, attends ! tu es sorti avec un espion que tu pensais être une fille blonde. Oui, eh bien, c'est un espion... Eh bien, tout ce que tu veux, c'est à toi de décider, tu ne m’en mêles pas.

Eh bien, viens bientôt, à plus tard. Oui, je vais appeler le commandant pour lui dire que j'ai déjà appelé.


Il raccroche et appelle.


Comment vas-tu mon commandant ? Ne me dis pas. Et que s’est-il  passé  ? Et, en d’autres termes, le char était mal  garé, le char était mal  garé, et la grue l’a emporté à la fourrière et nous avons été condamnés à une amende. Et il vaut mieux que nous mettions fin à la guerre, pendant que nous partons à sa recherche et tout, ils nous ont donnée une branlée.

Eh bien, je pars  pour ma maison, s'il y a quelque chose, écris-moi et je reviendrai.


Texte en espagnol de Miguel Gila. Droits de réproduction: Successeurs de Miguel Gila
Traduction et adaptation sans fins lucratifs: Antxón Massé

lunes, 30 de octubre de 2023

AFRIKANER




Domingo mediodía en París, la noche ha sido dura para algunos, ha cesado de llover, los maillots verdes y dorados están mojados también de alegría no solo de cerveza, hay maillots negros pero pocos, las antípodas quedan demasiado lejos, abundan los maillots del gallo rojo sobre fondo azul y los maillots de los 20 escudos de las naciones participantes, se ven también equipaciones variopintas, incluso alguna de la Real Sociedad de San Sebastián… Los trabajadores de la limpieza han dejado las calles Princesse, Canettes, Lappe, Mouffetard, Oberkampf… bastante decentes, los empleados de las tabernas se disponen a reabrirlas sin prisas ¿Qué han hecho estos grupos de springboks entre el cierre a las 6 de la mañana de los últimos bistrots y la apertura a la hora de la sopa de cebolla y el entrecot con patatas fritas ? No parece que hayan pasado por su habitación del hotel, quizá perdido en una espesa bruma mental, una hipótesis plausible es que han debido hacer un recorrido turístico meando en todos y cada uno de los innumerables monumentos de la villa que ha sido mes y medio capital del rugby mundial.

Desde el alojamiento para 10 personas, cogido por Aristide Labarthe hace un par de años, para llegar a Saint Germain hay que coger el cercanías o RER y luego el autobús -es más agradable ver el paisaje urbano que las paredes de los túneles del metro – o sea que, cambiada la hora y todo, la cuadrilla se ha levantado al amanecer por aquello de respetar la tradición y visitar la « Rue des Canettes » después del partido – la excursión entre le Stade de France et Saint Trou du Cul d’Oise donde se encontraba el airbnb les impidió hacerlo a su hora correcta.

- ¡No me robes más patatas fritas ! -protesta la Marquesa de Altamira a su marido en un extremo de la mesa -. Eres menos de fiar que el Consejo de World Rugby en materia de arbitraje.

- ¡Podemos parar de hablar de arbitrajes ! - ahora la que protesta es la Baronesa de la Florida que está compartiendo un pichet de Chablis con Marion Labarthe en el otro extremo -. Harta me tenéis con tanto lloriqueo francés…

- Es que no han estado al nivel – Marion acaba el vino blanco y la última patata untada en mostaza fosforescente -, pero hay que actualizar de nuevo las reglas de la puntuación, el golpe de castigo estático no puede valer lo mismo que un drop que es parte de un juego de ataque.

- O que se tiren los golpes en drop – Coro de Galtzagorri es la única que sigue los torneos de rugby VII con asiduidad -, y que se permita cargar a los defensores, siempre que salgan de verdad de su línea y al pitido del árbitro.

- Yo creo que hay que proteger la salud de los jugadores – Mélissa, la novia de Hiruntchiverry, es enfermera o así -, pero no es lo mismo un choque fortuito en la cabeza durante el juego que una agresión voluntaria o por grave imprudencia, y con tantas tarjetas convertibles en rojas que ahora sacan están matando el juego…

Mientras los hombres de la cuadrilla se pasan las cajas de paracetamol y beben agua, con gas o no, en silencio, esperando que empiece el partido del Aviron Bayonnais en la pantalla de la pared del fondo. Y un afrikaner de más de 6 pies de alto y de más 250 libras de peso se planta entre la mesa y el comienzo de la retransmisión, alzando una pinta de rubia cerveza francesa, para decir en un más que correcto castellano:

- ¡Olé los toros ! Y la próxima que España coja el billete del viaje y lo pague con un cheque bancario con fondos.

Nadie se ríe, ni los de un lado del Bidasoa ni los del otro lado, pero le piden amablemente que se aparte.

 



 

jueves, 12 de octubre de 2023

LAS FOTOS

Galtzagorri está escribiendo la oposición a un recurso, quizá una apelación, en el pequeño despacho que se ha habilitado en lo que fue la habitación de los niños – aún se utiliza como dormitorio de nietos a veces -, ya que la exagerada renta del alquiler de un hueco en un local habilitado para despachos de los que abundan en Donostia le ha acabado obligando a retornar a sus principios profesionales, cuando vivienda y trabajo se superponían en el mismo espacio. El Aranzadi ya no amenaza con hundir el suelo del piso, la informática ha reducido el mínimo vital necesario para el ejercicio individual de la abogacía, apenas una conexión a Internet y un ordenador decente son los útiles imprescindibles aquí y ahora.

Coro, su mujer, se está jubilando también poco a poco de la notaría y, a veces, dice que solo va al trabajo « por molestar » y a la salida, a veces, compra algo para merendar con Jon en la mesa de la cocina. El clima reinante invita a compartir un helado, quizá de pasas con ron, pero las heladerías de nuestra juventud se han ido extinguiendo, los turistas aprecian más la gastronomía industrial que se camufla en decorados típicos que los sabores elaborados artesanalmente, así que la ecuación ingresos menos gastos ha llevado a la extinción o casi de estas especies como de otras.

- He traído un poco de helado – proclama Coro entrando en el piso -, acaba eso y vente a la cocina.

Jon Galtzagorri entra en la cocina con el teléfono móvil en la mano y se lo pasa a su mujer.

- Mira qué fotos me ha seleccionado Google como recuerdos de hoy.

- ¡ Cuántas excursiones hacías con Murray ! Y hace años que se murió ¡Qué recuerdos ! ¿Te acuerdas de aquella caída en el glaciar de la norte del Perdido , después de esta foto en la cumbre con la bandera de la República? ¡Le salvaste la vida !

-   Los recuerdos pueden ser falsos y la línea entre la memoria y la imaginación se vuelve borrosa. Al ver la foto me he acordado de aquello y no hay percepción que no esté imbuida de recuerdos. Este verano recordaba perfectamente que aquel incidente había pasado en el Posets, al ver el nevero del Posets me vino el recuerdo vivido de su cara de susto. Sin embargo, tienes razón, aquello pasó en el Perdido y muchos años antes.

- Como abogado, sabes que en la memoria la reactivación nunca se produce dos veces de la misma manera, el haz de neuronas no es el mismo. Aquellas en que se grabó el recuerdo se han muerto y ahora son otras células, otras conexiones… nuestros recuerdos están en constante evolución dentro de nosotros, cada reactivación los hace variar. Quizá tampoco fue en Perdido, quizá fue en el Aneto. Pero al final el maldito cáncer se lo llevó ¿Echas de menos sus perogrulladas que tanto te cabreaban ? 

- Sigo oyéndolas cuando las necesito. No creo en la mística pero sigo conviviendo con mis muertos, mi padre, mis amigos... ahora me relajo, cierro los ojos, ahí mismo en el despacho y charlo con uno u otro... Imagino lo que habría dicho cada uno sobre el tema que me inquieta,  de esta manera tengo una relación con el difunto, hablamos, discutimos. Y mis muertos y yo decidimos juntos.

- ¿Quieres un poco de chantilly sobre la crema ?



martes, 10 de octubre de 2023

PALESTINA EN ISRAEL Y ESTO NO ES RUGBY


Mientras los telediarios se llenan de partes de guerra, de comunicados llenos de inútiles calificativos, de corresponsales bellos bajo sus cascos, de imágenes estremecidas… la selección portuguesa daba una alegría ibérica a los rugbiers hispanos en el rincón de la sociedad gastronómica, donde todo se mezcla, componentes irreconciliables de una receta incomestible.

- La ignorancia de la historia es manifiesta en muchos o casi todos los comentarios que se escriben o se dicen estos días en los medios de difusión. La historia ni resucita los muertos ni consuela a los supervivientes y además no tiene vuelta atrás – lo que no comprendieron las potencias que crearon el problema estado de Israel en los años 40, después de haber puesto las bases los 20 años anteriores -. Y somos hijos de aquellas decisiones.

Jon Galtzagorri se sirve una última copa de la botella brandy de muchos años y el Barón de la Florida comenta :

- No sé si Yahvé se habla con Alá, no sé si son el mismo dios, además no creo que existieran antes del Big Band sino que fueron inventados por los descendientes de los primeros monos, pero Zeus siempre me ha caído mejor que estos dos señores – nunca son señoras -, cabreados por la eternidad.

Aristide Labarthe saca una botella pequeña de aguardiente de manzana del congelador y sirve al Barón y a sí mismo una dosis en los vasos minúsculos.

- El pobre Zeus debe estar jugando a las cartas con Odín más allá de las galaxias o quizá en un bistró de Bretaña bebiendo una copa de pommeau para desayunar, mientras por la televisión encendida pasan las imágenes de las consecuencias del terrorismo religioso en tierra santa, santa porque un personaje de manga nació allí al principio del calendario actual y fue muerto por obra de la autoridad de una potencia que dominaba la región y que provocó la diáspora de unos miles de israelitas, seguro que hubo otros que se quedaron y que sus descendientes se incorporaron a la ideología religiosa que se dice falsamente que inventó un tal Mahoma.

El Marqués de Altamira bebe agua mineral gaseosa de origen catalán indudable, a pesar de su marca comercial.

- Los jugadores de los equipos de rugby del Pacífico se arrodillan en el estadio para rezar después de los partidos y tienen un coach evangélico de almas, como tienen los gitanos en su campamento, en el staff técnico.

- No me gusta esa exhibición de religiosidad en el estadio, el deporte debiera ser más laico, nada de ponerse a rezar mirando a Cuenca o a la Meca o lo que toque, esas cosas se hacen en el retiro individual de cada uno – iba a decir en el retrete pero nadie recuerda lo que significaba en principio retrete y ahora se ha confundido con la silla agujereada -.

Galtzagorri, acabado el aguardiente jerezano, se pasa al agua de burbujas que le provoca un eructo.

- Muerte, sangre, odio, venganza… hasta la victoria, siempre momentánea, y el estado de guerra es el estado normal de la humanidad así que el ciclo vuelve a iniciarse. La paz es un espejismo, la guerra es la realidad.

El Marqués de Altamira se prepara para irse de regreso al Goiherri y se despide con las llaves en la mano.

- Mi mujer ha dicho que, ahora que existe el matrimonio gay, Yahvé y Alá deberían casarse.

Aristide Labarthe se queda a dormir en Donostia, el alcohol en sangre le dificulta una conducción segura hasta Baiona.

- Siempre nos quedarán los cuartos de final.


  Nota.- lo de "big band" es lo que se dijo, nada de "big bang"

jueves, 5 de octubre de 2023

JE N'AI PAS L'INTENTION DE MOURIR DE MON CANCER, NOUS DIT UNE COMÉDIE MUSICAL CE WEEK-END


« AKA KRAKA, LE JEU DU PROTOCOLE» sera à Laval  le samedi 7  octobre à 20,30 heures et le dimanche 8 octobre à 16 heures au Petit Théâtre, 8, rue Jean Maçé. Anne Ostergaard déclame, chante, joue…  accompagnée de Frédéric Reynier, pianiste improvisateur.

- Quelques jours après la confirmation de mon cancer – Anne Ostergaard raconte -,  en chemin pour un rendez-vous à l'ICO Nantes avec mon  oncologie, soudainement j'ai su que je devais faire un parcours de création artistique pour accompagner mon parcours médical. Le corps médical allait traiter mon corps physique mais l'art, la musique,  le chant, le théâtre m'étaient indispensables pour "digérer" l'expérience. De plus, je me sentais envahie par des expériences, des rêves, des rencontres, bref, l'annonce du cancer avait déclenché une avalanche d'inspiration. J'avais la chance  de travailler avec Enrique Pardo et Linda Wise, fondateurs du Panthéâtre et membres fondateurs de Roy Hart Théâtre, et c'était une évidence qu'il fallait créer la pièce avec eux. Et  Frédéric Reynier a mis la bande-son de ce parcours.

Pour moi, ce n'était pas une question de force ou de lutte, mais au contraire d'une volonté d'aller avec le courant. Il y avait cette nouvelle réalité, un cancer du sein, qui se présentait à moi, et il fallait que je suive le courant. Nager à contre-courant aurait été trop fatiguant. L'image des baigneurs sur la plage atlantique emportés par la marée me vient à l'esprit : s'ils essaient de revenir sur la plage, ils s'épuiseront. S'ils se laissent porter par la mer, ils reviennent à la plage, certes pas au même endroit, mais sains et saufs... 

Une autre raison, que j'évoque dans la pièce en disant : "Je n'ai pas l'intention de mourir de mon cancer" : Pourquoi ne PAS mourir ? Pas tellement par peur de la mort, ni par peur de laisser mes 3 enfants sans leurs mère - ils sont forts, ils se débrouilleront sans moi! -, mais parce que je réalisais, comme c'est souvent le cas, que j'avais des choses à dire et à faire avant de mourir et sans suivre ce chemin, je risquais de laisser mes enfants avec une fausse image de leur mère... 

 J'étais étonnée de constater qu'avant d'avoir un cancer, je n'avait aucune idée du vécu, des traitements, et de l'après un cancer. Je pense qu'il est important d'en parler ouvertement. J'ai l'impression que la société et le corps médical cherchent à nous guérir, à nous sauver  -GRAND MERCI! -, mais... il y a comme des craintes de voir ce que le cancer et les traitements nous font, les impacts sur notre corps, notre vie -  familiale, professionnelle, émotionnelle, de couple -. Il y a tant de propositions esthétiques ou médicaux pour cacher les effets secondaires    En même temps, j'ai entendu tellement de témoignages des gens,  des femmes, qui comme moi ont profité pleinement de l'expérience pour ouvrir des portes, créer d'autres relations. Les traces ne sont pas que négatives.   

Parfois on peut avoir l'impression de ne pas être compris - entièrement - par le corps médical. A juste titre, le rôle principal des soignants et de soigner, mais il y a des mots qui blessent, des gestes qui agressent, une forme de rigidité dans le protocole qui peuvent laisser les patients dans une sensation de ne pas avoir être pris en compte, comme personne, mais plutôt comme corps à soigner; je me corrige : non pas un corps à soigner, mais une personne atteinte d'une maladie qu'il faut soigner. Si les soins provoquent d'autres maux, alors essayera de les soigner aussi ainsi de suite.  Il est important de rappeler que le cancer se trouve dans le corps d'une personne... Je ne suis pas très claire, pas trop le temps là…

Pour moi, il a été important de constater que nous avons chacun.e notre façon d'affronter, de partager ou pas  une rencontre avec le cancer. Nous avons chacun notre "vérité", il n'y a surtout pas qu'une vérité. Nous pouvons nous inspirer les uns des autres, nous pouvons mieux comprendre et accompagner les gens qui nous entourent...  Pour moi, il est si important d'en parler, de créer des espaces, des possibilités, des mouvements. 

Personnellement, le chant, le théâtre, l'écriture, la création étaient d'une importance extrême pendant les  traitements lourds. Tout comme les échanges avec mon metteur en scène, Enrique Pardo Chanter dans un spectacle une semaine après mon opération, l'ablation du sein, m'avait permis, littéralement, de connecter avec mon corps, de me relier à travers la cicatrice qui me coupait en deux parties, horizontalement et verticalement. 

Le rôle de l'accompagnant et de la famille, les amis, me semble également très important à évoquer. Frédéric Reynier, pianiste - improvisateur, qui m'accompagne au piano pourra sans doute en parler aussi. Face au cancer, on est seul.e ! Mais comme Kraka, on peut être accompagné.e...      

Un message ... peut-être ceci : Le plus tôt vous détectez le cancer, le moins lourds les traitements ! 


lunes, 2 de octubre de 2023

LE CANCER DU SEIN À SCÈNE POUR L’OCTOBRE ROSE



« AKA KRAKA, LE JEU DU PROTOCOLE» sera à Laval  le samedi 7  octobre à 20,30 heures et le dimanche 8 octobre à 16 heures au Petit Théâtre, 8, rue Jean Maçé.


AKA est un emprunt à l'anglais, sigle de « also known as » c’est à dire « également connu sous le nom de », passé dans le langage courant des geeks et des anglophones.


KRAKA, le corbeau : le roi Ragnar avait demandé que la fille Aslaug, connue sous le nom de Kraka, n'apparaisse devant lui ni vêtue ni nue, ni repue ni affamée, ni seule ni accompagnée, Aslaug résolut le problème en se vêtant d'un filet, se faisant accompagner d'un chien, et en plaçant un oignon dans sa bouche. Séduit par son ingéniosité, Ragnar la demande en mariage.


LE JEU DU PROTOCOLE, le protocole du traitement d'un cancer du sein localisé comprend en principe au minimum une chirurgie, généralement complétée par un ou plusieurs traitements préventifs de rechute nommés traitements "adjuvants" (chimiothérapie, radiothérapie, hormonothérapie, thérapies ciblées).


On peut construire un récit tragi-comique à partir de la lutte pour vivre une vraie vie d’une femme diagnostiquée d’un cancer du sein, son chemin, le voyage entre le moment du coup de massue du diagnostic et l’arrivée à la vie d’après. On peut, c’est AKA KRAKA , LE JEU DU PROTOCOLE


Anne Ostergaard déclame, chante, joue… ses peurs, ses victoires, ses découragements, sa rage de vivre, sa joie pour être ici, en scène, avec vous toutes, avec tous. Un spectacle où elle a mis beaucoup, âme et corps, coups reçus et chutes, chutes et sauts debout, son bouleversant hymne à la vie… qu’elle joue accompagnée de Frédéric Reynier, pianiste improvisateur.


AKA KRAKA , LE JEU DU PROTOCOLE, écrite et jouée par Anne Ostergaard, est soutenue par LA LIGUE CONTRE LE CANCER dans le cadre d’OCTOBRE ROSE 2023.


« AKA KRAKA, LE JEU DU PROTOCOLE» sera à Laval  le samedi 7  octobre à 20,30 heures et le dimanche 8 octobre à 16 heures au Petit Théâtre, 8, rue Jean Maçé.


 Billetterie de 5€ et 10€ au site  www.theatre-du-tiroir.com


domingo, 1 de octubre de 2023

UBU EN AFRIQUE, DES PLACES POUR LA SÉANCE DU MARDI SEULEMENT, UNE PREMIÈRE À GUICHETS FERMÉS



 « Ubu en Afrique » sera à Laval et ils restent des tickets pour le mardi 3 octobre à 20 ;30 heures au Théâtre de Laval, 34, rue de la Paix et après une tournée se prépare : Tours, Mayenne…


« Ubu en Afrique » sera aussi à Laval  le dimanche 1er.  octobre à 16 heures au Petit Théâtre, 8, rue Jean Maçé, mais tous les billets sont déjà vendus.


22 hommes et femmes de différents origines Iran, Guinée, Comores, Mayotte, Congo, Burkina-Fasso, Sénégal, Eritrée… jouent UBU EN AFRIQUE aux ordres de Jean Luc Bansard, directeur du Théâtre du Tiroir.


« Ubu roi » apparaît en 1896, inspirée de la pièce de William Shakespeare, Macbeth. Les personnages d’ Alfred Jarry, dont Père Ubu et Mère Ubu, sont clairement dérivés des personnages de Shakespeare, dont Macbeth et Lady Macbeth. Ubu en Afrique est une adaptation de deux versions écrites par Alfred Jarry l’original et « Ubu dans la butte », adaptation enrichie par les apports  en persan, soussou, peul, malinké, lingala, looré, wolof, tigrigna… de la troupe


Les personnages de Jarry sont d’une grossièreté et d’un pathétique qui empêchent le spectateur de les prendre au sérieux. Les spectateurs vont rire avec l’assassinat du roi Venceslas, la massacre des nobles, des juges et des financiers, avec la cruauté de la guerre et les mercenaires russes… scènes guignolesques rythmées des chansons et danses africaines dans le spectacle que le Théâtre du Tiroir présente.


Au lieu d’être en attente d’un permis de séjour qui tarde d’arriver – il y a, par exemple, un acteur qui est depuis plus de 5 ans en France -, ces « sans papiers » jouent pour s’approprier de la dimension imaginaire du théâtre qui les place du côté de l’illusion en jouant le Père Ubu, la Mère Ubu, le Roi Venceslas, le Général Lancy, le Prince Bougrelas, les courtisans, les financiers, les nobles, les militaires… tous les personnages sortis de l’imaginaire de Jarry pour nous exposer leurs histoires individuelles comment des circonstances terribles les ont fait sortir de leur pays contre leur volonté et arriver en France, après un voyage infernal et dangereux.


Entre janvier 1950 et fin août 2023, on dénombre 221 coups d'États réussis et tentés en Afrique. Un putsch réussi signifie la mort, la prison ou l’exile pour des milliers de personnes. Jarry, lanceur d’alerte au XIXémee, en fait cette parodie tragique de coloris absurde et le Théâtre du Tiroir l’a amené en Afrique et ils sont des citoyens et citoyennes, victimes exilées parfois d’un putsch, qui jouent cette histoire.


L'Afrique possède 24 % des terres arables mondiales, mais ne génère que 9 % de la production agricole et le r échauffement climatique va aggraver la productivité de ces terres. L'Afrique possède plus de 60 types différents de minéraux et contient un tiers de toutes les réserves minérales mondiales : 90 % des réserves de platinoïdes ; 80 % de coltan ; 60 % de cobalt ; 70 % de tantale ; 46 % des réserves de diamants ; et 40% de réserves d'or. Et l’Afrique regorge également de sources d'énergie : gaz en Afrique du Nord, pétrole dans le golfe de Guinée et charbon en Afrique australe ; bassins hydrographiques en Afrique centrale et gisements d'uranium en plus de la lumière du soleil dans les pays sahéliens et les capacités géothermiques en Afrique de l’Est.


C’est richesses n’arrivent pas aux africains : Neuf des dix pays les plus pauvres du monde en termes de PIB par habitant sont situés sur le continent africain . Les nations francophones de nos acteurs : Le Congo est le 225ème sur 227 pays ; Guinée occupe le 206ème rang;  Burkina Faso se situe au 207ème rang ; L’Érythrée est le 219éme ; Le Sénégal se situe actuellement au 195e rang ; L'union des Comores à la 217éme  place… Et la France ? La France est le 24éme pays plus riche du classement et en France les difficultés de recrutement se généralisent et concernent quasiment toutes les entreprises et tous les secteurs, on dit dans la presse.


Pouvoir vivre et travailler en France, dont ils sont déjà des citoyens, c’est un objectif mais non le seul. Ces jeunes, sortis de leur pays d’origine contre leur volonté et arrivés en France par des chemins tortueux et risqués, ils et elles sont au théâtre pour se préparer pour un avenir.


« Ubu en Afrique » sera à Laval  le dimanche 1er.  octobre à 16 heures au Petit Théâtre, 8, rue Jean Maçé, à guichets fermés, mais ils restent des tickets pour le mardi 3 octobre à 20 ;30 heures au Théâtre de Laval, 34, rue de la Paix et une tourné se prépare : Tours, Mayenne….


Billetterie de 0 à 15 € au site  www.theatre-du-tiroir.com