Original en espagnol 13 février 2017
Porno dépravé pour philosophes.
(Chambre ordinaire, meubles insipides et anciens, un couple est sur un canapé deux places inconfortable, ils s'enlacent, se mangent, leurs mains se palpent et se caressent le corps par-dessus les vêtements... conventionnel, romantique, accrocheur et une musique répétitive joue en arrière-plan d'une chaîne branlante, presque inaudible sous les halètements, les interjections, les bruits des meubles qui occupent un premier plan sonore. Ils s'arrêtent dans leur bataille érotique, se regardant dans les yeux, lui avec une main sur la poitrine à elle, elle avec sa main sur l’entrejambe à lui).
ANA
- Lorsqu'une fille ne suscite pas en nous, dès le premier regard, une impression si vive qu'elle se crée une image idéale d'elle-même, elle ne vaut généralement pas la peine qu'on se donne la peine de la chercher dans la réalité. Mais si cette image s'éveille en nous, malgré notre expérience, nous nous sentons dominés et vaincus par une force inconnue.
BERTO
- Je me retire, et puis je lui apprends à être victorieuse en me poursuivant. Je fais des allers-retours, et avec ce mouvement de recul je lui apprends à connaître à travers moi tous les pouvoirs de l'amour érotique, ses idées turbulentes, sa passion, sa dépendance, l'espoir et l'attente ardente.
(Ils commencent à se déshabiller avec une initiative de la part d’elle, alternativement, vêtement par vêtement, ils continuent à parler)
ANA
- Je dois trouver une vérité qui est vraie pour moi
BERTO
- Dans toute joie c'est une condition indispensable pour savoir se contrôler
ANA
- Ce qui m'importe, c'est de comprendre le sens et la définition même de mon être, de voir ce que Dieu veut vraiment de moi
BERTO
- La vie n'est pas un problème à résoudre, mais une réalité à vivre
ANA
- Celui qui ne sait pas garder une fille fascinée, à tel point qu'elle ne sait rien voir en dehors de ce qu'on veut qu'elle voie ; Celui qui ne sait pas s'identifier à son être jusqu'à ce qu'il obtienne ce qu'il veut, est incompétent, inutile.
BERTO
- Pour que la porte du bonheur s'ouvre vers l'intérieur, il faut se retirer un peu pour pouvoir l'ouvrir : si quelqu'un la pousse, à chaque fois elle se referme davantage.
(Ils sont nus et non seulement leurs lèvres se rencontrent insatiables)
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