UN BAVEUX AU PAYS DE LA LOIRE

 Il semble que des changements de foyer arrivent pour quelques années, peut-être trois. Il faut donc renoncer à une vie de transfrontalier, du lundi au vendredi à Mont de Marsan et du vendredi au lundi à Biarritz, plus les visites bien-aimées et nécessaires à Donostia et Bilbao avec une certaine fréquence.

Vivre à 717 kilomètres du confluent de la rue Soroa avec la rue de Rentería est différent de vivre dans la station thermale du quartier nord de l'Eurocité, qui est Euskocity, ou dans sa périphérie taurine des Landes, les pins d'un côté, les plages dangereuses et belles de l'autre.

La destination apparaît sur la carte à 280 km à l'ouest de Paris et à un peu plus d'une heure en TGV du kiosque de Montparnasse, où vous pourrez acheter des billets pour la comédie du soir. Et c'est à 177 km de l'endroit où est né l'arrière-grand-père qui a apporté le nom de famille à Donostia, ce qui est presque une boucle généalogique.

Transfert qui coïncide avec les 50 ans officiels en tant qu'avocat au barreau, années qui vont durer un temps imprécis, car la confiance qu'un client accorde à son avocat ne peut être trahie et étrangement il y a ceux qui préfèrent garder un télé-avocat à la place de transmettre leurs problèmes à quelqu’un auquel ils peuvent saisir avec une certaine immédiateté.

Le temps imprécis des procédures judiciaires, temps toujours lent pour ceux qui crient justice, toujours rapide pour ceux qui craignent l'injustice.

Pour la première fois, une vie dans un pays où le ballon ovale n'existe pratiquement pas et où il n'y a que ce ballon sphérique pur et simple, celui qui est roi dans les médias des terres basques au sud de la Bidassoa.

Après avoir ajouté des lignes à des romans inédits, ce blog continuera à grossir lentement, de plus en plus sporadiquement mais continuera à grossir, puisqu'une soupape qui laisse s'échapper la vapeur intérieur est nécessaire.

Peut-être une troupe de théâtre de là-bas, du nord brumeux de la France, accueillera-t-elle en son sein le vieil baveux qui laisse sa première et très dure expérience shakespearienne dans la rampe de Mont de Marsan, qui l'a placé devant le miroir de son age, de son aspect prostatique et sénile à l'extérieur qui cache sans pitié l'adolescent intérieur.

Et, en même temps, l'illusion.