Texto en español después de la 2ª foto.
Arrabal, je n'ai jamais aimé Arrabal, ni le personnage ni l'œuvre, mais j'ai passé 5 heures avec la personne de Fernando Arrabal le 10 septembre 2023 en Mayenne et j'ai commencé à aimer la personne, cet enfant qui, à 4 ans d'âge, a souffert que le terrorisme bourbonien des puissants maîtres d'Espagne lui a enlevé son père, qui à l'âge de 10 ans a appris que son père avait disparu à jamais de sa vie parce qu'il était athée et rouge, sans qu'il puisse pleurer devant son cadavre car les Gens de Bien qui l'ont fait disparaître n'ont jamais rendu son corps. Arrabal a 91 ans et continue de faire des cauchemars d'enfance sur son éducation forcée dans la religion catholique pour sauver sa vie sur cette terre, une vie infernale dans laquelle sa dignité a été piétinée dans toute l'Espagne. Et cet homme est un génie, avec un humour sincère, une culture extraordinaire et il sait chanter Guernica'ko Arbola en basque parce qu'il a passé 2 ans en internat à l'école piariste de Tolosa. Son film « Viva la muerte » doit être vu comme une messe solennelle, avec dévotion et respect. Je n'aime pas son travail, je n'aime pas son personnage, maintenant j'éprouve une grande affection pour la personne.
FERNANDO ARRABAL est arrivé à Laval pour clôturer les 3 journées arrabalesques au Théâtre du Tiroir le 10 septembre à 14h13.
Le grand poète espagnol, transcendant satrape du Collège de Pataphysique, était reçu à la Gare de Laval par les chansons et danses du Roi Ubu, incarné par l’acteur africain Mohamed Lamine. Âgé de 91 ans, ARRABAL a dansé avec l’entourage du Théâtre du Tiroir comme un éternel enfant.
À 15 heures a visité l’exposition pataphysique sur le plateau du Théâtre du Tiroir, ravi de rencontrer les artistes Mayennais qui lui ont expliqué la signification profonde de ses œuvres.
Jean Luc Bansard, le directeur du Théâtre du Tiroir, a fait une introduction de la vie tourmenté d’Arrabal, fils d’un militaire fidèle à la République et assassiné par les putschistes après 6 ans de tortures et prison, sans que son corps, comme des dizaines de milliers de victimes de la répression national-catholique en Espagne, soit apparu. Ces circonstances ont marqué la magna opus d’Arrabal, plus de 20 romans, 800 livres de bibliophile, une centaine de pièces de théâtre, 7 films…
Il a assisté et participé à un récital poétique de quelques uns de ses poèmes, lecture dramatisé par Bansard et les acteurs espagnols Oscar Martin et Antxón Massé sur le plateau du Théâtre.
Mais le mieux était pour venir; pendant deux heures Fernando Arrabal a parlé à la cinquantaine de spectateurs de sa vie, de ses œuvres, des ses copains Topor, Ionesco, Breton, Stark, Beckett, Darío Fo, Marcel Duchamp, Boris Vian, Prevert, Jodorowski... des pataphysiciens, de Jarry avec une force et un esprit épatants qui ont fait rire, pleurer, s’émouvoir à ses quelques privilégiés présents.
Le poète a parrainé le baptême de la salle du théâtre comme Salle Alfred JARRY entre les applaudissements du public.
Quelques modestes cadeaux du Théâtre du Tiroir mettaient fin officielle à la séance mais pendant une heure de plus, sur la terrasse en plein air de la cour du théâtre, Arrabal a continué à mettre des étincelles dans les cerveaux des assistants dans la terrasse du Théâtre.
Les 3 jours arrabalesques ont commencé sur la place de la MAIRIE vendredi 8 septembre à l’heure exacte de la naissance d’ALFRED JARRY il y a 150 ans Le père Ubu africain interprété par MOHAMED LAMINE DIABY, demandeur d’asile, sans papier, acteur principal de la futur pièce UBU en Afrique, a interpellé les passants Les 3 comédiens compères du théâtre du Tiroir ont organisé un vélodrome sur le parvis de l’hôtel de ville.15 vélocipèdes des AUDAX LAVALLOIS ont pris parti à la course qui a été remportée par Alfred JARRY lui même.
Aucun représentant de la cité ni du département n’est venu voir l’exposition Pataphysique des 14 artistes, ni venu saluer ARRABAL et encore moins offrir un geste d’amitié à l’un des plus grands pataphysiciens, héritier littéraire d’Alfred JARRY.
Un déficit financier pour la compagnie de 425€ sur les 3 jours… La subvention attendue a été invalidée car la rencontre avec le Maire de la Ville n’a pu avoir lieu comme prévue vendredi.
Tous les dons bienvenus , chèques libellés Théâtre du Tiroir, 8 Rue Jean Maçé, 53000 Laval.
Réportage photographique d'André Lemaître
Como un talonador, entre dos pilares de las artes, Fernando Arrabal y el excelente actor Oscar Martín (Foto Massé-Mauresmo).
Arrabal, yo no he amado nunca Arrabal ni el personaje ni la obra pero he pasado 5 horas con la persona de Fernando Arrabal el 10 de septiembre de 2023 en Mayenne y he empezado a amar a la persona, a ese niño que con 4 años de edad sufrió que el terrorismo borbónico de los poderosos amos de España le arrebatara a su padre, que con 10 años de edad aprendió que su padre había desaparecido para siempre de su vida por ateo y rojo sin que él pudiera llorar delante de su cadáver porque las gentes de bien que lo hicieron desaparecer jamás entregaron su cuerpo. Arrabal tiene 91 años y sigue teniendo las pesadillas infantiles de su educación obligada en la religión católica para salvarle la vida en esta tierra, una vida infernal en la que se ha pisoteado su dignidad en España entera. Y ese hombre es un genio, de un humor sincero, de una cultura extraordinaria y que puede cantar el Guernica’ko Arbola en euskera porque pasó 2 años internado en el colegio de los escolapios en Tolosa. Hay que ver su película « Viva la muerte » como una misa solemne, con devoción y respeto. No me gusta su obra, no me gusta su personaje, a hora siento un gran afecto por la persona.
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